Mon Frère
Mon frère, reviens mon frère
et nous redeviendrons enfants.
Te souviens-tu de nos levers ?
Au bas de l'escalier dans le silence mât
 du jour naissant flottait déjà
l'ôdeur bénie du pain grillé.

Mon frère, par les matins frais
nous reprendrons le sentier sauvage
qui nous éloigne des bruits de la ville
Nous marcherons silencieux à côté de nos pensées
Dans les lointains, scruterons la masse diaphane
des montagnes émues aux premières neiges

Nous atteindrons l'étang perdu
pour y pêcher l'omble gris
et le vent fera trembler notre ligne
sur la peau du lac indifférent au temps
tandis que nous respirerons bien fort
les senteurs du fond de l'eau

Je me retounerai dans l'axe du soleil et
de ta silhouette guetterai l'ombre dansante
que je capturerai pour ne plus jamais nous séparer.
 Je garderai l'ôdeur âcre de ta transpiration comme
on se souvient de tous les mots échangés.
Mon frère où es-tu?

J.L. 03-10-2015
Back to Top