

Aujourd’hui, les frontières entre domaine privé et espace public se redessinent. Les nouveaux moyens de communication nous permettent de combiner une présence physique à une absence mentale. Vue ainsi, la vie moderne organise une imbrication des espaces virtuels et réels, d’où cette impression d’ubiquité propre aux villes actuelles. Je montre ces êtres absents branchés à leur oreillette, accaparés par leur smartphone ou perdus dans leur réflexion. Et j’évoque alors les « instants suspendus » car ces personnages ressemblent à des oiseaux immobiles dans leur vol comme si le temps s’était lui-même arrêté.